11 août 2014

Ma soeur en Californie #3 // Retour à Alcatraz

J'avais déjà visité Alcatraz en 2012, lors de mes vacances avec Lionel et j'avais beaucoup aimé. Pas question que ma soeur manque ça. C'est sans grimacer que je suis retournée sur The Rock avec elle.




La visite se prévoit un peu à l'avance, les billets s'achètent sur internet. Il faut choisir une heure de visite (des visites nocturnes sont egalement organisées) et se rendre à l'heure au quai d'embarquement, pier 33 pour monter à bord du ferry qui mène à Alcatraz. L'île n'est située qu'à 1,5 miles de San Francisco (2,4 km). C'est fou de penser qu'entre 1936 et 1963 les plus dangereux criminels étaient enfermés si près de la ville. 



 L'île


Lors de ma première visite, je m'imaginais mettre les pieds sur un rocher aride, étroit avec simplement un bâtiment pénitencier posé dessus. Pas de place pour faire le tour de la prison, on rentre, on jette un oeil aux cellule, on frissonne et on repart. J'avais tord. Alcatraz est avant tout le nom de l'île qui abrite la célèbre prison. Une île recouverte de jardins, très colorée, qui constraste totalement avec l'idée qu'on se fait du pénitencier austère. 




À l'époque où la prison était en activité, certains gardes logeaient sur l'île avec leur famille. Ils décrivaient la vie sur Alcatraz comme identique à la vie dans un petit village, avec tout à leur disposition. Encore aujourd'hui, les jardins sont entretenus et luxuriants : succulents, grosses fleurs colorées, palmiers. C'est varié et très beau.




La faune est présente en nombre sur l'île. Beaucoup de goëlands se prélassent ça et là. En 2012, nous avions vu des oies et des canards se balader dans l'herbe. D'ailleurs, pour la petite info qui sert à rien mais qui permet de briller en société, Alcatraz doit son nom aux oiseaux puisqu'en 1775, Juan Manuel de Ayala, le premier espagnol a avoir cartographié la baie de San Francisco, à désigné l'île sous le nom de "La Isla de los Alcatraces", ce qui signifie "l'île des pélicans".





L'occupation par les indiens


Dès que l'on pose le pied sur l'île, la première chose que l'on voit est l'inscription rouge sur la facade du bâtiment "Indians welcome".  Ce slogan fait référence aux années 1969 à 1971, 19 mois pendant lesquels Alcatraz (qui n'était alors plus une prison, la prison avait fermé en 1963) a été occupée par des indiens de différentes tribues. Ceux-ci réclamaient l'île comme leur territoire au nom du traité de Fort Laramie, qui stipulait que tout bâtiment ou terre fédérale abandonnée était retournée aux indiens à qui elle avait été retirée. 




L'occupation n'a pas duré et les indiens ont peu à peu été délogé par le gouvernement.





La prison


Alcatraz a d'abord été une prison militaire avant de devenir, en 1933, une prison fédérale dans laquelle on enfermait les pires malfrats. Al Capone y a séjourné pour fraude fiscale. "You break the rules, you go to prison. You break the prison rules, you go to Alcatraz", comme on peut le lire un peu partout pendant la visite.




La visite de la prison est très bien fichue. Des audio-guides sont distribués à l'entrée en différentes langues et il n'y a plus qu'à se laisser guider, justement. C'est d'ailleurs assez marant de voir tous les touristes déambuler comme des zombies avec leurs casques sur les oreilles.
 



Les visiteurs harpentent la prison avec dans les oreilles les témoignages de gardiens et de prisonniers. C'est bourré d'anecdotes sur fonds de cliquetis de clés et de portes qui claquent. On y apprend tout un tas de trucs sur les prisonniers, les tentatives d'évasions, la vie quotienne à Alcatraz.




Les conditions de détention avaient l'air particulièrement dures. Les cellules étaient minuscules. Pour ceux qui ne se comportaient pas bien, c'était le trou : une petite pièce plongée dans le noir de laquelle ils ne sortaient qu'une fois par semaine, pour se dégourdir les jambes et se laver. Les visites n'étaient autorisées qu'une fois par mois.

Alcatraz a beau être une île entourée d'eaux glacés et de forts courants, elle a connu une évasion réussie dépeinte dans le film de 1979 Escape from Alcatraz. Clint Eastwood y interprète le rôle de Franck Morris, un criminel qui a vraiment existé et qui s'est échappé de la célèbre prison en 1962 .




Même si je n'ai que du positif à dire sur cet audio-guide, notre visite a été un peu chaotique. Certaines salles étaient condamnées par des rangers qui faisaient barrage de leur corps. On n'a pas pu aller à la bibliothèque par exemple. Au début, je n'ai pas compris pourquoi, aucun travaux n'était prévu apparemment, il y avait juste un type assis au milieu de la pièce. Et puis, l'absence d'information m'énerve, je suis toujours plus docile quand on me dit ce qui se passe. Finalement, je suis tombée nez-à-nez avec la raison de ce bordel. Un prisonnier, un vrai, de aujourd'hui, pantalon orange, menottes au poignets et casque sur les oreilles visitait Alcatraz. C'est pas la définition de l'ironie ça ?



Je veux y aller !


Le billet coûte 30$ / personne et s'achète sur le site Alcatraz cruise.
Le départ se fait à Pier 33 , aucune chance de le louper, c'est très bien indiqué et il y a toujours des grapes de touristes qui patientent devant.
Le trajet en ferry dure environ 15 minutes. 
Plein d'infos sur l'île, la prison, son histoire.
Le site Alcatraz history est aussi très intéressant. 


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